Rémunération de nos cadres et de nos collaborateur.trices

En 2020, la masse salariale de la SSR atteignait 610 millions de francs, dont environ quatre cinquièmes (504 millions de francs) ont été versés aux collaborateur.trices ayant un poste à durée indéterminée soumis à la convention collective de travail (CCT), et un cinquième (107 millions de francs) aux cadres et aux collaborateur.trices sous contrat individuel de travail (CTr).

En 2020, le salaire annuel le plus bas versé par la SSR s’élevait à 54 300 francs et le plus élevé à 532 900 francs (honoraires et prestations accessoires inclus), soit un rapport de 1 à 9,8. L’écart entre le plus bas et le plus haut salaire a reculé de 0,4 point de pourcentage par rapport à l’année précédente (1 à 10,2).

La rémunération du président s’élève à 153 300 francs pour un taux d’occupation de 50 % (honoraires 135 000 francs et prestations accessoires 18 300 francs), celle des 8 autres membres du CA à 32 000 francs par personne pour un taux d’occupation de 20 %. Les présidents des 4 sociétés régionales perçoivent des honoraires supplémentaires compris entre 24 000 et 40 000 francs. Les membres du CA touchent 1000 francs par réunion de comité.

En 2020, le directeur général de la SSR a perçu au total 532 857 francs (contre 534 039 francs l’année précédente). Le salaire moyen des 7 membres du Comité de direction a atteint 389 702 francs (contre 390 737 francs l’année précédente). Leur rémunération varie en fonction de la taille de l’unité d’entreprise et des mandats exercés.

Au niveau des unités d’entreprise, les membres du Comité de direction ont perçu 259 793 francs en moyenne en 2020. Leur rémunération varie en fonction de la taille de l’unité d’entreprise et des mandats exercés – comme pour le Comité de direction national.

Au cours des dix dernières années, la masse salariale des cadres de la SSR a augmenté de 0,7 % en moyenne. Ce chiffre est inférieur de 46 % en moyenne à celui qui a été enregistré sur le marché suisse. Les chiffres recueillis chaque année par la société Kienbaum Consulting permettent également de constater une tendance générale à une augmentation modérée des salaires des cadres depuis 2012. La politique de la SSR en matière de salaires des cadres s’inscrit elle aussi dans cette tendance.

La politique du personnel menée par la SSR est conforme au principe d’égalité de traitement des collaborateurs sous CCT et des cadres: au cours des cinq dernières années, la SSR a consacré le même volume de ressources financières (en moyenne 0,5 % de la masse salariale) aux augmentations de salaire du personnel CCT et des cadres.

De 2016 à 2020, le salaire moyen versé par la SSR est passé de 105 988 à 106 452 francs (+0,4 %). Les éventuelles allocations (par exemple pour le travail de nuit ou le dimanche) ne sont pas incluses dans le salaire moyen, étant donné qu’elles varient fortement selon le type de contrat et d’intervention. En 2020, le salaire médian était de 100 301 francs.

Les diplômes de fin d’études et l’environnement de marché expliquent les écarts de salaires moyens: les diplômés de l’enseignement supérieur se retrouvent surtout dans les rédactions (70 %), parmi les expert.es et les spécialistes (58 %), ainsi que dans l’informatique (36 %). Ces caté­gories sont en outre très demandées sur le marché de l’emploi, ce qui se répercute sur les salaires. Les fonctions techniques, logistiques et administratives sont occupées en grande partie par des collabo­ra­teur.trices avec une formation professionnelle. Les salaires moyens sont donc plus bas.

Les salaires des fonctions journalistiques varient selon le niveau de responsabilité et d’expérience: les responsables des grandes rédactions gagnent plus. Au niveau intermédiaire, on trouve les collaborateur.trices qui ont des fonctions journalistiques et beaucoup d’expérience (seniors) – âge moyen: 48 ans. Les collaborateur.trices qui gagnent le moins sont ceux.celles du domaine graphisme/conception multimédia, ainsi que les rédacteur.trices qui ont peu d’expérience (juniors) – âge moyen: 35 ans. 

En matière d’évolution des salaires, la SSR se situe dans la moyenne: au cours des cinq dernières années, les salaires suisses ont augmenté de 1,2 point de pourcentage de plus qu’à la SSR. La comparaison des chiffres de la SSR à ceux du secteur des médias dans son ensemble montre une augmentation des salaires légèrement supérieure à la SSR (+1,3 %). Précisons que la SSR a consacré davantage de moyens financiers aux augmentations de salaire individuelles qu’aux augmentations de salaire globales. Il y a deux raisons à cela: les quatre cinquièmes environ de ses collaborateur.trices n’ont pas encore atteint leur salaire maximal et le renchérissement entre 2016 et 2020 a été quasiment inexistant.

En moyenne, les salaires pratiqués par la SSR se situent légèrement en dessous du marché, avec des divergences selon les fonctions exercées. Les salaires des collaborateur.trices de la SSR exerçant des activités journalistiques sont inférieurs de 3,7 %** à ceux versés par les grandes entreprises média nationales. Dans les domaines logistiques (finances, informatique, communication, RH), la SSR se situe à un niveau légèrement inférieur au marché (-3,1 %***).

La SSR se penche chaque année sur les différences de salaire entre les genres au moyen de l’outil d’autocontrôle mis à disposition par la Confédération (Logib). A la SSR, les salaires des femmes sont inférieurs de 2,5 % en moyenne à ceux des hommes (différence inexplicable). A l’échelle suisse, ceci est une bonne valeur. En effet, le taux de tolérance de la Confédération est en dessous des 5 %. Des analyses SSR expliquent une partie de ces 2,5 % par des facteurs non discriminants (essentiellement par les compensations pour le travail la nuit et le week-end). Cela concerne davantage d’hommes. Sans ce facteur, la différence salariale ne serait plus que de 1,7 %.