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Quelle a été la contribution de Swissinfo au mandat d'information à l'étranger?

Le nouvel accord quadriennal 2013-2016 entre la Confédération et la SSR sur les services journalistiques destinés à l'étranger est entré en vigueur début 2013. Conformément à cet accord, Swissinfo a travaillé sur la base d'un budget sensiblement réduit, ce qui ne l'a pas empêchée d'ajouter une langue – le ­russe – à son offre, qui en compte désormais dix et peut ainsi être utilisée par plus de 80% des internautes du monde entier.

Swissinfo vise prioritairement un public international intéressé par notre pays. En tant que plate-forme d'information, elle s'adresse aussi aux Suisses de l'étranger, leur permettant de se forger leur propre opinion en vue de l'exercice de leurs droits politiques en Suisse (dossiers sur les votations et les élections). L'accord cité plus haut précise en outre que «des contenus comparables sont en principe proposés aux différents groupes linguistiques, mais les accents thématiques peuvent varier selon les besoins d'information».

En 2013, tenant compte de l'évolution des comportements d'utilisation, Swissinfo s'est davantage focalisée sur les formats caractéristiques d'un grand magazine multimédia en ligne. Les rédactions linguistiques ont collaboré étroitement, coordonnant les contenus entre elles, mais sans négliger pour autant les besoins spécifiques de leur groupe cible respectif. En d'autres termes, l'urgence et l'importance des informations continuent d'être déterminées en toute indépendance dans chacune des dix langues.

Une place particulière a de nouveau été réservée à la «cinquième langue nationale»: Swissinfo propose en effet une offre complète d'informations en anglais, qui reflètent certes le point de vue de la Suisse, mais rendent aussi compte du regard que l'on porte sur elle de l'extérieur. Parmi les grands sujets traités en 2013 figurent l'accord fiscal négocié avec les Etats-Unis ainsi que l'affaire de la NSA, et leurs répercussions sur la Suisse.

Quelle a été la contribution de Swissinfo au mandat démocratique?

Swissinfo présente quotidiennement toute la diversité politique, socioculturelle, économique et scientifique de la Suisse, en dix langues. En voici trois exemples:

La question jurassienne – et au-delà

Début 2013, lors des premières discussions sur la manière dont Swissinfo allait traiter la votation sur l’avenir de la région jurassienne, les plus jeunes collaborateurs étaient tout d’abord ­perplexes. Pourtant, une fois le débat lancé – mots clés: reli­gion, sécession, minorité, démocratie directe – tous y ont pris part avec enthousiasme. Le scepticisme initial était balayé.

La rédaction décida alors de réunir ses forces pour présenter un dossier complet sur la question jurassienne, avec notamment un texte qui en expliquait la genèse et commentait l'évolution des débats au fil des ans. Le dossier incluait en outre un reportage illustré, une brève chronologie, une galerie photos sur la création du plus jeune des cantons suisses et, naturellement, une carte géographique, le tout en dix langues.

Le dimanche du scrutin, les résultats ont été publiés dans les dix langues de la plate-forme. Swissinfo a misé sur le fait que la présentation détaillée du fonctionnement de l'Etat fédéral suisse en cas de conflit serait durablement répercutée dans les médias sociaux, grâce aux moteurs de recherche ainsi qu'à ses partenaires de distribution. Elle a en outre veillé, sur son propre site web, à mettre intelligemment le sujet en lien, ce qui signifie que le scrutin sur l’avenir de la région jurassienne fait partie de la liste des votations populaires dans toutes les langues, cette liste étant elle-même intégrée au dossier «Démocratie directe». Les utilisateurs ont ainsi eu la possibilité, à partir d'un thème donné, de découvrir un large éventail de contenus en tous genres, par le texte, l'image et le son.

L'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine

Les collaborateurs sinophones de Swissinfo ont été particulièrement sollicités durant l'exercice sous revue. Il est en effet plutôt rare que des guerriers – fussent-ils en terre cuite – fassent le voyage de Chine jusqu'à Berne. Dans le même temps, il s'agissait de couvrir les visites ministérielles réciproques intervenues durant la phase finale des négociations sur l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine.

Les deux sujets étaient traités dans toutes les langues. La Suisse et la Chine, n'est-ce pas David et Goliath? Que contient exactement l'accord de libre-échange? Quelles incidences a-t-il sur les négociations multilatérales? Et encore: le dialogue sur les droits de l'homme relevant de la diplomatie silencieuse, faut-il le poursuivre ou ne sert-il qu'à apaiser les consciences? Du Parlement aux organisations non gouvernementales et aux entreprises, de Suisse en Chine et retour, Swissinfo a suivi tout le processus et entend continuer à le faire, car il soulève des questions qui ne concernent pas uniquement les deux pays.

La continuation du Printemps arabe

Swissinfo a couvert et couvre en détail le débat sur l'argent des potentats déposé sur des comptes en Suisse et sur sa restitution aux pays d'origine. Le tragique destin des réfugiés syriens est également un thème récurrent. Pour comprendre les processus en œuvre dans les différents pays concernés et expliquer la situation de leurs habitants, il est bien sûr nécessaire de les analyser, mais cela ne suffit pas.

Les collaborateurs arabophones de Swissinfo, en particulier, développent donc toujours de nouveaux moyens pour permettre au public – dans les dix langues – de percevoir ce qui se passe derrière les façades. Citons pour exemple le diaporama sonorisé sur la bande dessinée en temps de guerre et de révolution créé en marge du festival «Fumetto», à Lucerne: une ­illustratrice germano-libanaise et un dessinateur égyptien y présentaient leurs dessins, emblématiques de leur vécu.

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