Promotion des femmes et de la diversité

En matière de promotion des femmes, la SSR a réalisé bon nombre de choses en 2019. Le réseau de collaboratrices «idée femme» est entré en action et a défini les premières mesures à prendre en ce sens, notamment la création d’un Diversity Board. Nathalie Wappler et Severine Schori-Vogt nous en disent plus.

Nathalie Wappler, directrice SRF et co-fondatrice du réseau «idée femme»

Nathalie Wappler, vous avez fondé le réseau de collaboratrices «idée femme» avec huit femmes cadres début 2019. De quoi êtes-vous particulièrement fière?

L’un des temps forts fut le premier «Forum idée femme» en mai 2019 avec 130 participantes. Outre l’échange avec d’autres femmes cadres, cet événement de réseautage à Zurich a également servi à identifier les sujets de discorde sur l’égalité et la promotion des femmes. Ce fut un véritable plaisir de voir autant de femmes formidables et engagées au sein de la SSR occupant des postes de direction dans les domaines les plus divers.

A quels niveaux la SSR peut-elle faire mieux en terme d’égalité entre hommes et femmes?

La SSR compte presque autant de femmes que d’hommes, 30 % des cadres sont des femmes. Certes, sur le papier cela fait bonne figure, mais en réunion je suis souvent la seule femme. Du coup, je me pose des questions. Les équipes mixtes font de meilleures équipes, c’est comme ça. Il est donc important de promouvoir les femmes à travers toute l’entreprise et à tous les niveaux hiérarchiques.

En tant que directrice de SRF, que faites-vous pour la promotion des femmes?

Si l’on réfléchit à quelle femme pourrait occuper un poste à responsabilité seulement lorsque celui-ci se libère, il est déjà trop tard. La promotion doit commencer plus tôt. Les femmes sont généralement plus hésitantes à occuper une fonction dirigeante et réfléchissent davantage que les hommes à la manière de concilier famille et travail. Ma mission consiste à motiver les femmes à occuper des postes dirigeants et à les encourager à postuler.

«idée femme» souhaite à l’avenir mettre l’accent sur la mise en réseau des collaboratrices. Quelles mesures a-t-elle prévues pour 2020?

J’attends la deuxième édition du «Forum idée femme» avec impatience. Elle aura lieu chez nos collègues de la RSI en septembre. Je suis convaincue que des idées importantes naîtront de ces discussions passionnantes et qu’elles pourront être reprises et poursuivies au niveau opérationnel, par exemple par le Diversity Board.

Severine Schori-Vogt, responsable d’Etat-major Développement et Offre et présidente du Diversity Board

Severine Schori-Vogt, le tout récent Diversity Board a repris les rênes de l’égalité fin 2019. Pour quelle raison?

Il a été scientifiquement démontré que les équipes mixtes sont plus efficaces et qualitatives que les équipes moins hétéroclites. Afin de promouvoir la diversité, tout le monde doit y mettre du sien. D’où l’importance d’ancrer le plus profondément possible les objectifs en matière de diversité à l’échelle de l’entreprise et de sensibiliser les collaborateur.trices à ce sujet. Dans sa composition actuelle, le Diversity Board est composé de personnes aux compétences diverses et représentant les quatre régions linguistiques. Nous sommes donc confiantes; le comité assumera pleinement son rôle moteur dans l’augmentation de la diversité à la SSR.

Les objectifs en matière de diversité relèguent-ils la promotion des femmes au second rang?

Non. L’égalité entre femmes et hommes est un aspect important de la diversité et demeure donc une priorité du Diversity Board. Pour les différentes mesures relatives à la promotion de la femme, «idée femme» demeure un partenaire important, par exemple pour interconnecter les femmes. Mais nous ne nous arrêtons pas là et inscrivons d’autres aspects à l’ordre du jour.

Quels projets le Diversity Board mènera-t-il en 2020?

La diversité doit être clairement ancrée dans la stratégie d’entre­prise et d’offre en 2020. Car c’est sur la base de cette stratégie que nous définissons les mesures concrètes et la manière de les mettre en œuvre, comme par exemple pour la composition des équipes et des groupes de projet ou encore les mesures de sensibilisation des collaborateur.trices. Côté promotion des femmes, beaucoup se fait déjà, même sans l’intervention active du comité. On pense ici notamment à l’initiative 50:50 dans le programme. On sait aussi que de nombreuses initiatives personnelles sont prises au sein de l’entreprise en faveur d’une meilleure interconnexion des femmes. Nous souhaitons donner de la visibilité à de telles initiatives et réunir les bonnes personnes. C’est ainsi que de bonnes idées régionales peuvent aboutir à des projets nationaux prometteurs.

Vous êtes présidente du Diversity Board. Quel est votre objectif personnel pour 2020?

Sur le long terme, on ne devrait plus avoir besoin du Diversity Board. Quand la diversité sera inscrite dans l’ADN de l’entreprise et bien ancrée dans notre quotidien, alors elle sera devenue une évidence. Mais nous ne sommes qu’au début. Si, en 2020, on définit des objectifs concrets, met en œuvre les premières mesures et rend visibles les engagements déjà pris, alors, à la fin de l’année, nous pourrons être fier.ères d’avoir franchi la première étape.